Le billet de Marylise



Fanny, Lisa, Laurie, Mélissa, Soraya, Elisa, les élèves du Lycée Rascol, Charlotte et moi….

Ça y est, on se connaît un peu et nous partons ensemble jusqu’au restaurant Stéphane Laurens qui nous attend avec Christophe Mardi de la MJC. Juste au moment où nous arrivons, en même temps que nous, arrivent les élèves de Fonlabour, trois garçons, trois filles et leur jeune surveillante. Nous entrons, Christophe nous présente les uns aux autres. Les filles rascoliennes ont fait des étiquettes avec les prénoms ; j’espère que la prochaine fois les fonlabouriens et les fonlabouriennes feront pareil ; ainsi nous nous connaîtrons mieux. Mais pour l’instant nous sommes des Laurensiens(nes) car tout de suite le chef Stéphane Laurens nous entraîne en cuisine et nous explique ce qui nous attend. Il dispose les aliments : rouge tomates, orange carottes, beige clair et translucide les pousses de soja frais, blanc le chou chinois, rouge la bavette et vert tendre le pack choy. Et puis les fruits : jaune les bananes, marron les kiwis, vertes et rouges les pommes et oranges …les oranges. Un Tableau coloré!
Cette fois le chef n’y va pas par quatre chemins : il explique les plats à confectionner, le temps imparti, et il met tout le monde au travail. Alors qu’il avait la dernière fois longuement défini les gestes à faire, les outils à utiliser, il désigne aujourd’hui simplement qui va se coltiner la viande, qui les légumes, qui les fruits. Tout cela se fait en souplesse bien sûr mais on n’est plus dans l’apprentissage répétitif plutôt dans l’initiative individuelle.
Il ne s’agit pas de reprendre ici toutes les étapes de la confection de ce repas succulent que nous avons dégusté vers 20 heures, mais de chercher à imaginer comment ce moment est passé si vite. Chacun des élèves a fait ce qu’il avait à faire en pelant, coupant, tranchant, préparant, disposant les aliments et les ingrédients dans le plat, l’assiette ou le wok. On aurait dit que le chef d’orchestre avait donné la partition et que nous l’entendions se jouer. Alors bien sûr il y a eu quelques fausses notes : par exemple Soraya s’est un peu coupée le doigt avec…une pomme enfin avec le couteau qui voulait couper la pomme tandis que celles qui pelaient la viande ne se sont pas blessées ! Cela veut dire que les choses que l’on croit dangereuses ne le sont pas si on est prudent et que par contre il faut toujours se méfier des choses que l’on connaît trop bien ou que l’on croit connaître. Donc ce fut comme un orchestre en train de se créer. En tous cas la mélodie que j’ai entendue ce soir m’a bien plue ; les musiciens avaient l’air heureux de jouer et cette première répétition laisse augurer une très bonne future composition. Les instrumentistes ont été appliqués comme des solistes. Le maestro nous a montré son aisance, sa maestria. La définition du mot maestria c’est « la perfection dans l’exécution d’une oeuvre d’art, dans la réalisation de quelque chose ».Nous n’avons pas réalisé d’œuvre d’art, pas encore, nous ne sommes pas des virtuoses, ni en cuisine, ni en musique, ni en théâtre. Et pourtant nous allons ensemble faire les trois choses. Et Jeoffrey qui n’avait jamais goûté ces longs petits oignons chinois, qu’il ne faut surtout pas couper a dit Stéphane, ce lundi 9 mars 2009 découvert quelque chose. Et pas forcément seulement les petits oignons chinois. Et pas simplement Jeoffrey mais aussi Matthieu, ses amis de Fonlabour dont je n’ai pas retenu le nom, mais aussi Fanny, Lisa, Laurie, Mélissa, Soraya, Elisa, du Lycée Rascol, Charlotte et moi….
Marylise Folch

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